Qu’est-ce que le processus de Bologne?
Le processus de Bologne est un mécanisme qui vise à renforcer la cohérence des systèmes d’enseignement supérieur en Europe.
Il a permis la création d’un espace européen de l’enseignement supérieur destiné à faciliter la mobilité des étudiants et du personnel et à rendre l’enseignement supérieur européen plus inclusif et accessible, et plus attrayant et compétitif à l’échelle mondiale.
Tous les pays participant à l’espace européen de l’enseignement supérieur sont convenus:
- de mettre en place un système d’enseignement supérieur à trois cycles: bachelier, master et doctorat;
- d’assurer la reconnaissance mutuelle des qualifications et des périodes d’apprentissage effectuées à l’étranger dans d’autres universités;
- de mettre en œuvre un système d’assurance de la qualité, afin de renforcer la qualité et la pertinence de l’apprentissage et de l’enseignement.
Pourquoi le processus de Bologne est-il important?
Dans le cadre du processus de Bologne, les pays européens mènent des discussions sur les réformes de l’enseignement supérieur et s’efforcent de surmonter les obstacles à la création d’un espace européen de l’enseignement supérieur.
Les réformes menées dans le cadre du processus de Bologne sont essentielles pour instaurer la confiance nécessaire à la réussite de la mobilité à des fins d’apprentissage, à la coopération universitaire transfrontière et à la reconnaissance mutuelle des périodes d’études et des qualifications acquises à l’étranger. L’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’apprentissage et de l’enseignement est également un objectif essentiel du processus de Bologne. Ces réformes sont toutefois mises en œuvre de façon inégale dans les 48 pays participants.
Le processus de Bologne constitue également un forum de dialogue avec les pays voisins en ce qui concerne les réformes de l’enseignement supérieur et les questions liées aux principes universitaires communs, tels que l’indépendance des universités et la participation des étudiants aux activités de la société civile. Il est devenu un espace important pour la diplomatie d’influence s’agissant des relations avec les pays voisins des Balkans occidentaux (à l’exception du Kosovo), les pays du partenariat oriental, la Turquie et la Russie, ainsi que de nombreux autres pays.
Que fait l’UE pour soutenir la réforme de l’enseignement supérieur?
Depuis le lancement du programme Erasmus il y a une trentaine d’années, la Commission, en collaboration avec les autorités nationales, les établissements d’enseignement supérieur, les étudiants et les autres parties concernées, a favorisé une coopération plus intense et plus structurée entre les établissements d’enseignement supérieur européens.
La croissance rapide de la demande de mobilité des étudiants a fait apparaître clairement combien il était difficile pour chaque établissement d’enseignement supérieur de reconnaître les périodes d’études accomplies dans les systèmes d’enseignement d’autres pays, aux structures et traditions universitaires divergentes.
Le processus de Bologne, lancé par les déclarations de la Sorbonne et de Bologne, fut la réponse des pays participants aux défis liés à la mobilité des étudiants et des diplômés européens.
La Commission est membre à part entière du groupe de suivi du processus de Bologne et de son comité, qui appuient la mise en œuvre des décisions prises lors des conférences ministérielles du processus de Bologne.
Des progrès considérables ont été accomplis dans la réforme des systèmes d’enseignement supérieur dans les États membres de l’UE et au-delà, comme l’indiquent les rapports réguliers sur la mise en œuvre.
Les ministres de l’éducation ont également adopté le communiqué de Paris mettant l’accent sur les activités prioritaires dans ce domaine pour les années à venir. Ce communiqué esquisse la vision commune des ministres de l’éducation de 48 pays européens en faveur d’un espace européen de l’enseignement supérieur plus ambitieux d’ici à 2020.
Il préconise:
- d’adopter une approche inclusive et innovante en matière d’apprentissage et d’enseignement;
- de développer une coopération transnationale intégrée dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation;
- de garantir un avenir durable en développant le rôle de l’enseignement supérieur.
En outre, le communiqué souligne la nécessité d’un meilleur soutien aux groupes vulnérables et sous-représentés, afin de leur permettre d’accéder à l’enseignement supérieur et d’y exceller. Ces ambitions sont conformes à l’objectif de l’UE de créer un espace européen de l’éducation d’ici à 2025, afin de promouvoir la mobilité et la reconnaissance académique des qualifications pour tous les citoyens de l’UE.
La prochaine conférence ministérielle organisée dans le cadre du processus de Bologne aura lieu en juin 2020, à Rome.
Pour en savoir plus sur le rôle de l’UE dans le processus de Bologne et ses progrès vers la création d’un espace européen de l’enseignement supérieur, consultez la brochure «The EU in support of the Bologna Process».